Not like everyone

Tu es née d’une union inconnue et tes premiers pas dans Narnia ne furent pas les plus simples. Tu ne t’en souviens pas mais il faisait froid, tu étais seule perdue dans la pénombre et personne ne semblait vouloir de toi.
Mais tes pleures finirent par attirer quelqu’un. Un nain. Il prit ton petit corps meurtri par le froid et te couva de sa cape. Dans ses bras, posée contre son corps, tes larmes s’arrêtèrent et tu te senties enfin en paix et soulagée. Tu t’endormis, pour la première fois depuis ta naissance, dans les bras de celui qui tu appellerai papa.

Les marques de ton début de vie dans la forêt restèrent en toi toute ton enfance. Ton père n’était lui-même pas un grand aventurier, tu ne connus pas les grandes escapades à l’extérieur et vivait recluse dans ta maison. Puis l’adolescence vint et tu te surpris à rêver d’autres horizons. Tu devenais alors plus téméraire et curieuse. Malgré que tu aies été élevée comme une naine, tu pris petit à petit conscience de ton corps et tes semblables te manquaient.
Ton père alors accepta de te laisser sortir ses les terres qu’il cultivait et ton désir de voyage s’intensifiait bien que laisser la personne qui t’avait secourue était impensable, mais parfois tu t’essayais sur un rocher, imaginant ce que pouvait être la vie là-bas.

Lors d’une de ces sorties, tu tombas nez à nez avec un faune caché dans les buissons. Il était blessé, sévèrement blessé bien que tu n’arrives à comprendre la cause de ses blessures. Pour toi, les terres de Narnia étaient un havre de paix.
Dans toute ta splendeur, tu réussi à convaincre ton père de le ramener chez vous pour le soigner. Tu le veillas, après tout c’était la première fois que tu voyais un autre comme toi. Ton père t’avait pourtant bien expliqué qu’il y en avait d’autres, que tu n’étais pas seule. Il t’avait rassuré quand tu te trouvais moche car tu ne lui ressemblais pas. Et aujourd’hui, tu découvrais d’autres personnes comme toi.
A son chevet, tu appris ce qu’il s’était passé ces dernières années à Narnia. Comment le pouvoir avait été pris par une mauvaise personne et que la guerre sévissait. Le malade retourna au combat, te laissant seule dévorée par la tristesse et l’impuissance. Des semaines passèrent, tu ne pus te résoudre de voir tes terres détruites ainsi, de ne pas aider ton peuple. Alors tu laissas un mot, plein d’amour, plein de larmes, et tu quittas l’homme qui avait tant pris soin de toi.

Ce ne fut pas évident, sans carte ni moyen de repère, tu marchais dans le vague, te nourrissant de ce que tu trouvais, et regrettant souvent ta décision. Les fantômes de ton passé te hantaient, et la nuit tu n’arrivai à fermer l’œil. Mais finalement un centaure te trouva. D’un regard émerveillé tu le regardas, toi qui n’en avait encore jamais vu. Et tu jalousas un peu de n’être pas si belle à tes yeux.
Il t’accompagna au campement où tu trouvas ta place en tant que guérisseuse. Ce ne fut cependant pas si évident que cela. Tu t’émerveillais de tout mais tu avais aussi tout à apprendre. Tu restais maladroite, pas habituée à être avec tant de monde et ton côté encore jeune et enfant énervait certains adultes mais ta présence devint petit à petit indispensable.

Lorsque la guerre fut terminée, tu restas aux côtés de Caspian comme médecin guérisseuse. Toujours honteuse de l’abandon que tu avais fait, tu n’osas pas retourner chez le nain et te rendit au château.
Pendant deux ans, tous furent tranquille mais les premiers flocons tombèrent sur Narnia. Manquant de plantes, tu te rendis à Archenland, heureuse de découvrir de nouvelles terres. Malheureusement, Jadis attaqua la ville où tu résidais et bien que leur attaque fût déjouée, les troupes de la Sorcière continuaient de surveiller les frontières archenlandaises. Tu étais donc prise au piège, pensant et imaginant le pire pour ton père ainsi que pour ton roi. Désireuse d’être utile, tu partis à la recherche de La Floraison, non sans l'idée de ramener l'aide des fées à la Clairière des Mirages.